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Structurer une démarche RSE : team label ou pas label ?


Un label peut être perçu comme un simple outil de communication pour la valorisation d’une entreprise. Cette vision, trop limitée, est regrettable au vu des réels objectifs des labels, qui permettent la création de nombreux avantages.

Pour les entreprises, les labels représentent un véritable outil stratégique. Tout d’abord, ils légitiment les actions RSE en apportant une preuve de leur engagement social au quotidien. Les labels garantissent la conformité des entreprises ou des organisations, d’un produit ou d’un service à des critères définis et concrets. C’est également un moyen de faire preuve de transparence envers les diverses parties prenantes (consommateurs, partenaires, fournisseurs, salariés, etc.).

De plus, la labellisation permet aux entreprises de structurer leur démarche RSE autour d’une grille de critères claire, lisible et transversale. La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) est une notion très vaste pouvant parfois apparaitre opaque pour les jeunes sociétés  notamment. Sans s’engager forcément jusqu’à l’obtention d’un label, l’intérêt pour les entreprises d’une démarche structurée est de s’évaluer, de mesurer le chemin à accomplir, pour qu’en découle un plan d’actions pertinent.

Dans le secteur du tourisme, on ne dénombre pas loin de 300 labels témoignant d’un engagement dans une démarche qualité visant à améliorer l’expérience des visiteurs, et pour certains, à préserver l’environnement. Parmi les plus connus, notamment en terme de tourisme durable, on peut citer quelques exemples :

Pour les destinations durables :

Station verte : Créé en 1964, ce label touristique regroupe des territoires proposant des séjours porteurs de sens, adoptant un tourisme vert tourné vers la nature et respectueux de l’environnement.

Pavillon Bleu : Imaginé en 1985 et présent aujourd’hui dans 46 pays, ce label entre dans les Objectifs du Développement Durable fixés par l’ONU. Le Pavillon Bleu assure que le site dispose d’équipements permettant de minimiser l’impact de la fréquentation touristique.

Pour un hébergement éco-responsable :

Clef Verte : Label de référence en matière de tourisme durable, Clef Verte regroupe une centaine de critères, certains obligatoires et d’autres optionnels, définis pour amener les hébergements à atteindre une démarche environnementale performante. En France, 1077 établissements touristiques sont labellisés Clef verte.

Ecolabel européen : Créé par la Commission européenne en 1992, ce label distingue les hôtels et les campings qui cherchent à réduire leur impact sur l’environnement : produits utilisés, diminution de la consommation d’eau et d’énergie, réduction de la production de déchets, amélioration de leur gestion environnementale…

Green Globe : Avec plus de 600 établissements référencés dans près de 80 pays depuis 1999, Green Globe est incontestablement le plus grand label éco-responsable à l’échelle internationale. En France, plusieurs hébergeurs de renom disposent du précieux sésame à commencer par les Club Med.

Ecogîte : Cet autre label distingue les établissements Gîtes de France, avec pour objectif d’inciter les hébergeurs à réduire l’impact environnemental des bâtiments, diminuer la consommation d’énergie et utiliser des produits plus respectueux de l’environnement. Pour chaque critère, une note est attribuée, puis agrégée par thème, puis des niveaux sont définis (Bronze, argent ou or) en fonction des notes atteintes.

Pour les restaurants locavores :

Etoiles Vertes Michelin : Véritable bible de la gastronomie, le Guide Michelin récompense chaque année les meilleurs restaurants du monde. Depuis 2020, des Etoiles Vertes sont également décernées aux adresses écoresponsables engagées en faveur d’une gastronomie durable. Le recours aux produits locaux, le respect des saisons, l’équilibre et la composition des menus, les initiatives menées pour améliorer la gestion des déchets ou les efforts de sensibilisation auprès de la clientèle font partie des principaux critères de sélection. En 2023, la France compte 90 établissements auréolés d’une Etoile Verte Michelin.

Eco-table : Produits de saison, plats végétariens…, le label éco-responsable Eco-table répond au besoin de mieux manger, de manière plus respectueuse de notre santé et de la planète. Il existe aussi différents badges comme circuit court ou pêche durable.

(Source : Explore France – https://www.france.fr/fr)

 

En France, la labellisation fait l’objet d’une réglementation et de normes très encadrées par des organismes dédiés (l’AFNOR par exemple). Les enjeux étant de garantir pour les professionnels mais aussi pour les consommateurs, un respect des objectifs du développement durable.

Après avoir enclenché un plan d’action correspondant aux besoins de la structure, certaines entreprises décident finalement de ne jamais passer l’étape de l’obtention d’un label, et ce pour différentes raisons. Les labels, étant dans la plupart des cas payants, peuvent être lourds à financer et représentent un processus d’audit long et rigoureux. De plus, la multiplication des labels peut perturber les consommateurs, qui ont finalement parfois du mal à distinguer les degrés de qualité soi-disant garantit par la labellisation, en raison notamment d’un manque d’information à ce sujet et du fait qu’ils soient confrontés au quotidien à une diversité importante de labels (pour les produits ménagers, alimentaires ou encore l’habillement).

C’est pourquoi la labellisation doit être un processus réfléchi et intégré pleinement dans la stratégie de développement d’une entreprise. Il s’agit en effet d’une démarche qui nécessite du temps, des ressources humaines dédiées et surtout un certain besoin de communication voire de pédagogie auprès des consommateurs, dans le but de transformer la labellisation en une véritable force pour l’entreprise et ses produits et services. Le label devient ainsi un atout différenciant et une valeur ajoutée non négligeable pour la société, à une époque où le green washing est devenu courant.

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